"L’infatigable Louis, l’appareil photo en bandoulière, et moi, nous venions tendre une joue attentive pour que les gens puissent enfin s’exprimer, bordel, dans ce pays où on peut plus rien dire, merde, et où les quelques braves qui votent encore s’égosillent dans les urnes sans avoir la sensation d’être jamais entendus. Sans savoir ce que l’été nous réservait, nous nous étions donné la mission de parcourir ce territoire plus grand, plus nuancé, plus cultivé, plus politisé, plus informé qu’on ne pourrait l’imaginer, pour mettre le doigt sur le malaise puisque, visiblement, malaise il y a. "
Extrait de la partie III, Merde in France. Un été dans le bourbier gaulois