« Mon copain Shérif m'avait prévenu, deux jours avant le départ. "Les gens qui travaillent, t'as compris, ils n'aiment pas les glandeurs. Ils vont se demander pourquoi tu voyages, pourquoi t'es là alors que, eux, ils n'ont pas l'argent, pas le temps. Si tu dis que t'es écrivain, là, d'accord, ils vont pas avoir envie de te taper dessus. Les gens — comment t'expliquer ? —, ils n'aiment pas les journalistes mais ils respectent les écrivains, voilà. Ils vont se dire : Ben merde, écrivain, et ils te raconteront leurs histoires." »
En autostop d'un bout à l'autre de la Russie en guerre, de la frontière mexicaine aux réserves sioux du Dakota pendant la campagne présidentielle américaine, aux six coins de la France écartelée comme une peau de vache l'été de la dissolution, Serge traîne, seul ou en meute, glanant des morceaux de vie au hasard de la route. Les récits qu'il rapporte nous donnent à voir des bouts du monde. Le monde tel qu'il est, non tel qu'il devrait être.
VERBATIMS PRESSE
"Le livre haletant d’un journaliste contrarié." Jean-Marie Durand, Les Inrocks
"Pisser dans les cours d'eau, ce sont mille histoires nées d'une démarche d'une rare simplicité. Un travail de journaliste mené tantôt seul, tantôt avec des compagnons d'échappée. Un travail qui, par son ambition, les mois passés sur le terrain et la plume de son jeune auteur, évoque bien plus qu'un simple article au long cours. Certains éditeurs auraient appelé cela "récit de voyage" voire "roman" car le texte en a les qualités. Ce qui est sûr, c'est que ses 350 pages se lisent d'une traite. Une plongée décapante." Théo Moy, La Croix
VERBATIMS LIBRAIRES
"Intelligente et impertinente, souvent drôle et décalée, toujours passionnante : si vous cherchez désespérément les numéros 1 et 2 de la fichtrement bonne revue Invendable, et que vous rêvez - à juste titre - de lire le numéro 3 sur notre douce patrie (la France), cette anthologie est faite pour vous." Librairie Le Genre Urbain (Paris)
"Se promener et tendre l'oreille au hasard, en acceptant le monde tel qu'il se présente à nous, et non tel qu'on voudrait qu'il soit puisque ce n'est ni le meilleur ni le pire, mais le seul. Dans ses pérégrinations, la joyeuse bande de la revue Invendable se laisse porter par la rencontre, capte les mots et les sentiments qui habitent celles et ceux qu'ils croisent. Évidemment tous les discours ne nous plaisent pas... on ne peut pas être d'accord avec tout le monde. Mais justement, nous sommes invités à écouter/lire l'autre, à comprendre ses préjugés et par la-même prendre conscience des nôtres. Si vous aimez être emmenés, avec une langue impertinente, auprès des gens qu'on entend pas, suivez les guides !" Faustine, La Géothèque (Nantes)