Nouveauté ! « Mes Labyrinthes. Vivre avec la différence » : enfance, sociologie et fluidité de genre
Mes Labyrinthes. Vivre avec la différence, de Florian Forestier, sera en librairie le 3 novembre. Cet ouvrage, au carrefour de l'essai et de l'exploration littéraire intime, aborde avec une rare sensibilité les thématiques de l'enfance, de la déviance, et de la fluidité de genre.
- L'enfance, terrifiante, telle le dédale des injonctions des adultes : « Ils frappent. Je riposte. L’institutrice m’en tient pour responsable. » Mais aussi fascinante, avec à son terme, la poésie, la création : « L’univers, parfois, tient dans une chambre d’enfant. Et pourtant, il est infini. » A la croisée des chemins, Florian Forestier a finalement trouvé sa voie : « Moi non plus, je ne serai pas [parfait]. Je serai créateur. »
- La déviance, un véritable antidote à la norme. La vibration de l'autisme mène au stigma : « De la loi, je ne ressens que la dureté, la malveillance. Je ne suis jamais sûr d’être innocent. » Mais elle permet aussi une véritable liberté, au sens de l’existentialisme. L’auteur dit « n’être pas délivré du poids d’être lui-même par la forme agissante d’un rôle ». Il va même plus loin : l’autisme serait « une protestation faite chair, un cri contre le temps des marchands »
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Enfin, la fluidité de genre. « L’autisme est jeu avec la société […] Indice de cela, la curieuse porosité entre autisme et fluidité de genre. » Peut-être même l’autisme serait-il l’essence même du déviant, du bizarre : « L’autisme est le lieu où la bizarrerie s’inscrit dans les corps, en deçà de leur apparence ». Pourtant, « les personnes autistes sont-elles solubles dans le "queer" ? »