Le 1er juillet prochain, une semaine de congé sera obligatoire pour les pères à l’arrivée de chaque enfant. Cette mesure attendue par les féministes témoigne d’une salutaire prise de conscience de la part du gouvernement. Faute de courage et de clairvoyance, elle ne suffira pourtant pas, loin s’en faut, à atteindre les objectifs d’égalité qu’elle poursuit. Pire encore : en donnant l’impression de régler les inégalités entre les hommes et les femmes face à l’accueil des enfants, alors qu’elle ne fait que les déplacer, elle risque de détourner l’attention de cette question centrale. C’est pourquoi il est temps de réclamer la seule mesure aujourd’hui susceptible de changer les choses rapidement, concrètement et profondément : un congé obligatoire et paritaire à l’occasion d’une nouvelle parentalité.