Une interview de Dimitri Zufferey dans 20 minutes
Co-auteur du livre Wagner, enquête au cœur du système Prigojine, Dimitri Zufferey revient pour 20 Minutes sur l’avenir de Wagner, un avenir incertain après la mort de son chef dans le crash de son avion le 23 août.
Extrait :
Que vont devenir les activités de Wagner et en Afrique ? Dans le livre, vous mentionnez une visite d’un ministre russe en Libye. Y a-t-il de nouveaux indices qui ont émergé ces derniers jours sur qui veut reprendre la main de Wagner en Afrique ?
Reprendre la main, c’est justement aujourd’hui la question qui n’a pas vraiment de réponse. On approche du 31 août*. Normalement, les salaires de ces cinq à dix mille mercenaires devraient bientôt être payés. Qui va les verser ? Aucune idée. Il y a beaucoup de discussions qui indiquent qu’il y a une volonté, en tout cas, de reprise en main de la part du Kremlin. Est-ce que c’est pour prendre directement les affaires au risque de créer des besoins humains et matériels au Mali ou en Centrafrique ou en Libye pour l’armée russe, cela semble difficile au vu des difficultés russes en Ukraine
L’incertitude, c’est, est-ce que ceux qui ont combattu jusqu’au 23 août pour Wagner, se sentent-ils toujours, depuis le 24 août, légitimement wagnériens, ou est-ce qu’ils sont prêts à changer de chef ? Il ne faut pas oublier que ce sont des mercenaires. Ils devraient être en mesure de se battre pour qui les payent, c’est l’image historique du mercenaire. Mais Prigojine était quand même une figure très charismatique et fascinante pour ces hommes. Pour l’Afrique, il y a plein d’incertitudes, puisqu’il y a pas mal d’enjeux techniques. Aujourd’hui, concernant l’Ukraine, il semble définitivement acquis que Wagner a quitté le pays. On parle même d’un démantèlement de la base Wagner en Biélorussie.
Interview complète à lire ici.