"Demain, c'est nous" : l'équipe du livre et du film au festival Le Grand Bivouac
Ce dimanche 22 octobre, l’équipe élargie de « Demain, c’est nous » était réunie à Albertville, dans le cadre du festival Le Grand Bivouac, spécialisé dans le film et le livre documentaire, pour la 1ère projection publique du film À voies hautes réalisé par Solène Dubois.
Découvrez le teaser :
Le film retrace la dernière expédition en date des élèves de l’option « Demain, c’est nous », au lycée Fénelon-Notre-Dame de La Rochelle. En avril 2023, Fanny Rubia, qui a succédé à François Bernard, avait emmené le groupe de jeunes à la Mer de Glace et non plus au Svalbard.
« Il n’y a pas besoin d’aller à l’autre bout de la planète pour voir les effets du réchauffement climatique. Voir quelque chose en train de disparaître c’est fort émotionnellement », explique Léo, 18 ans, qui a participé à la première expédition en 2018 et suit maintenant des études de géologie afin de devenir glaciologue.
Grand lecteur de Frison Roche (il tient La Grande crevasse en mains dans le film), Léo témoigne que « le déclic se passe par l’expérience. C’est plus viscéral. »
Guidés par la glaciologue Heïdi Sevestre, les élèves constatent que le plus grand glacier continental français est en train de souffrir et sont choqués de voir à l’oeil nu à quel point il fond.
Fanny Rubia comme Heïdi Sevestre sont guidées par le même mantra : agir donne de l’espoir. Après la projection, toutes deux échangent avec la salle.
Fanny rappelle la pédagogie particulière de cette option créée en 2018 par François Bernard, co-auteur du livre Demain, c’est nous avec Heïdi Sevestre : « le jeune est au centre, il y a 3 axes : trouver mes talents, apprendre à collaborer et à se connecter au vivant. »
La géographe a emmené des lycéens, « un âge auquel on a un potentiel énorme d’émerveillement ».
Heïdi Sevestre se félicite de la popularité d’un nouveau hashtag sur les réseaux sociaux, #laissonslesglacierstranquilles et déplore que « des bulldozers vont prendre de la neige dans les glaciers pour les skieurs. On essaie avec l’association Protect our winters de bloquer les projets un par un. On a besoin des glaciers partout dans le monde pour vivre. » dit celle que l’on entendra porter ce plaidoyer à l’occasion de la prochaine COP28 qui se tiendra à Dubaï au mois de décembre.